Le recours à une mère porteuse est un sujet qui pose une controverse publique aujourd’hui en France. La pratique étant proscrite par la législation française, c’est un fait qui pose dès lors de nombreux problèmes à tous les individus qui y ont recours. Cet article fait un focus sur le statut de la mère porteuse en France : L’interdit et ses dérives.
Plan de l'article
Rôle d’une mère porteuse
Le travail d’une mère porteuse est de louer son utérus durant neuf mois à un couple pour y accueillir son nouveau-né. La fécondation chez les mères porteuses est essentiellement in vitro avec bien sûr les gamètes du couple choisi. La mère porteuse n’est donc en aucun cas liée génétiquement au bébé. Elle se contente juste de porter le bébé jusqu’à l’accouchement et de le remettre ensuite à ses parents biologiques. Les couples qui y ont recours sont généralement infertiles ou incapables de procréer. Ils louent donc une mère porteuse pour procréer à leur place contre une rémunération et une prise en charge des soins médicaux. C’est une technique médicale d’aide à la procréation. Le second cas est celui où l’insémination se fait directement dans l’ovule de la mère avec le sperme du père biologique. Dans ce cas, l’enfant est bien sûr lié à la mère porteuse.
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Le statut de mère porteuse en France : l’interdit
Qu’elle soit rémunérée ou non, la gestation pour autrui est une méthode strictement interdite en France. Que le couple connaisse une situation d’infertilité, qu’il soit homosexuel ou qu’il soit dans l’incapacité de procréer, la législation leur interdit d’avoir recours à une mère porteuse pour avoir d’enfant. Plusieurs couples sont alors contraints de se rendre à l’étranger pour voir leur rêve viable. C’est une méthode qui pose autant de problèmes d’éthique que de respect du corps de la mère porteuse en France. Les conséquences de cet interdit sont toutefois très notables. L’autorisation de la gestation pour autrui dans les pays est un facteur qui augmente le taux de tourisme procréant. De nombreux citoyens se rendent en pays étrangers pour louer une mère porteuse. Cependant cette méthode demeure proscrite par la législation française jusqu’à aujourd’hui.
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Les enfants nés d’une mère porteuse en France
Les enfants issues d’une gestation pour autrui ont généralement du mal à être reconnu en société française. Les tracasseries administratives pour leurs établir une filiation sont longues et complexes. Les parents doivent se battre pour tenter d’établir des filiations précises pour leurs enfants. La reconnaissance de l’enfant par l’État français est très difficile, voire impossible pour ces personnes. Beaucoup d’enfants issus de mère porteuse n’obtiennent pas la nationalité française ou pour très peu l’obtiennent après de long mois ou de longues années d’attente. Toutefois, la législation tend à se pencher sur le sujet. Les enfants issues de mères porteuses pourront bientôt jouir librement de leur statut français.
Le contact entre la mère porteuse et les parents biologique de l’enfant
Dans le processus de la gestation pour autrui, il n’est pas question d’acheter un enfant à sa mère porteuse mais plutôt de préparer la venue d’un nouveau-né. Il est donc nécessaire aux parents biologiques dans ce processus de pouvoir s’ouvrir aux autres afin de choisir la femme qui fera dès le moment parcours du reste de sa vie avec eux. Ils peuvent s’il le souhaite tisser des liens fraternels pour l’avenir. Certes, ils dépenseront beaucoup de temps et d’argent mais cela n’est pas suffisant pour faire le bon choix. Garder le contact après accouchement n’est cependant pas obligatoire pour les deux parties. Chacune est libre de continuer sa vie comme elle l’entend. Mais dans la plupart des cas, les deux parties restent en contact permanent et échangent régulièrement au fil des années qui succèdent la naissance de l’enfant.
Toutefois, si la gestation pour autrui est une opportunité pour les couples incapable de procréer, elle soulève de nombreuses interrogations sur les plans éthique et politique. Ce qui rend difficile sa légalisation par la loi française.